....pour dominer le monde que présentent Michel Collon, Grégoire Lalieu dans leur livre «la Stratégie du Chaos - Impérialisme et Islam «semble désormais être mis en action.
Alors que Égypte, Tunisie, Libye, Turquie, Iran, Arabie saoudite, Somalie, Soudan, Afghanistan, Pakistan s’embrasent dans un « arc d’instabilité » , lequel relie l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et la Corne de l’Afrique jusqu’à l’Afghanistan et a Chine, certains seraient tenter de croire et d’autres de nous faire croire que tous ses bouleversements sont liés à une confrontation de courants sociologiques, historiques et religieuses indépendants les uns des autres … sans aucune relation ou presque avec un quelconque intérêt économique et financier. Certains évoquant un «péril musulman», un choc des civilisations, d’autres les retombées des conflits coloniaux.
Mohamed Hassan, interrogé par les deux auteurs fournit la clé de ce puzzle. Lequel prend tout son sens quand on saisit la stratégie globale des États-Unis, face aux autres puissances : Europe, Russie, Chine et les forces émergentes du Sud.
Après Tunisie, Libye, Égypte – ne rêvons pas, les printemps arabes ne sont pas arrivés par hasard, la démocratie étant un terme plus que galvaudé dans ce ce bas monde – c’est aujourd’hui le Moyen-Orient et l’Afrique toute entière que le pays de l’oncle Sam souhaiterait embraser.
Son objectif – non affiché – bien sur : mener une sorte de politique de la terre brûlée.
Je m’explique : se voyant incapable de maîtriser financièrement l’exploration et la production des ressources en matières premières de la planète … tout en se montrant incapable de maîtriser le budget US, soit dit en passant, les deux étant intimement liés – les lobbies pétrolier, bancaire et militaire US semblent vouloir passer à la vitesse supérieure … les trois parties ayant intérêt à provoquer le chaos autour d’eux.
Le lobby pétrolier pour empêcher que les concurrents européens, russes, canadiens et chinois ne raflent la mise sur des pays aussi prometteurs en terme de gaz et de pétrole que sont la Mauritanie, le Mali, la Libye, l’Égypte et la Tunisie, les pays du Golfe n’étant pas en reste.
Le lobby militaire ayant tout à y gagner pour booster son chiffre d’affaires en semant le chaos de part le monde, notamment en Irak, en Turquie, voire en Géorgie et en Birmanie … le tout sous une forte odeur de guerre des pipelines …
Le lobby pharmaceutique n’étant pas en reste quant à lui … alors que l’Afghanistan – pays de l’opium – constitue avant tout un hautement stratégique pour la culture du pavot, et que l’Iran dispose désormais d’entreprises aux premiers rangs, pour le développement des produits cancéreux.Irib
par Elisabeth Studer