L'appel à la "manifestation du vendredi pour soutenir la charia", la loi islamique, a été lancé par plusieurs groupes islamistes et de la mouvance salafiste. Elle se déroule alors que les constituants ont commencé à travailler à la rédaction de la constitution de la Tunisie. La référence à la charia comme "source principale de la législation", réclamée par les islamistes, suscite d'âpres débats au sein de l'Assemblée, élue fin octobre et dominée par le parti islamiste Ennahda."Fausses idées sur le salafisme"
"Nous sommes ici pour réclamer pacifiquement l'application de la charia dans la nouvelle constitution. Nous n'imposons rien avec la force au peuple tunisien, on veut que le peuple lui même soit convaincu de ces principes", a déclaré Marouan, un commerçant de 24 ans.
"Les médias véhiculent de fausses idées sur le salafisme qui aurait recours à la violence et nous disons clairement que nous sommes contre toute forme de violence et n'imposerons rien avec la force", a-t-il ajouté.