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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 01:46

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C’est par cette phrase choc, attribuée à Alaya Allani, chercheur spécialisé dans les mouvements islamistes au Maghreb, que se terminait la dépêche de l’AFP, du moins dans sa première version ! En effet, cette dépêche de l’Agence France Presse, signée par les journalistes Sofia Bouderbala et Cécile Feuillatre, publiée à 18h15 précise a été légèrement modifiée dans sa seconde version, publiée à 19h. Que s’est-il donc passé ? Est-ce l’une des journalistes en question qui a  volontairement revue et corrigé la chute de son article ? Ou une consigne venue de haut, peut-être de très haut pour supprimer le nom de l’ancien Ambassadeur de la Tunisie à l’UNESCO ? Nous avons en tout cas gardé les deux traces, celle de l’article version hard de 18h15 et celle de l’article version soft de 19h.

Voici le dernier paragraphe de l’article dans sa première mouture :

«  Les salafistes poussent leurs pions.

Dans ce contexte brouillé, les salafistes avancent leurs pions. Estimés à quelques centaines après la révolution, ils seraient désormais plus de 10.000 en Tunisie.

"Par leurs actions spectaculaires, ils veulent faire entendre leur voix, à un moment charnière de l'histoire de la Tunisie où s'élabore la constitution qui va donner un cadre juridique, institutionnel et sociétal pour des décennies", affirme Samir Amghar.

En Tunisie comme dans des pays voisins (Libye, Mauritanie), les salafistes sont travaillés par des débats internes sur leur entrée dans la sphère politique, "à l'instar de ce qui se passe en Egypte où ils constituent la deuxième force", explique Alaya Allani.

Lors du congrès annuel en mai d'Ansar Al Charia, principale branche de la mouvance salafiste tunisienne, son chef Abu Iyadh a fait "un discours sur le tourisme, la santé, le gouvernement, c'était un vrai programme politique", rappelle-t-il.

Le même mois, le parti islamiste interdit Hizb Ettahrir, qui prône la restauration du califat, a de nouveau déposé une demande de légalisation.

Reste une interrogation: l'influence d'Al-Qaïda sur certaines des factions de la mouvance salafiste.

De nombreux observateurs ont relevé que la flambée de violences survenait deux jours après l'appel du chef d'Al-Qaïda Aymen Al-Zawahiri au soulèvement en Tunisie "pour réclamer l'application de la charia".

"Al-Zawahiri a cru que le comportement souple du gouvernement tunisien lui permettait de passer à l'étape supérieure", note M. Allani, soulignant qu'"il n'existe pas jusqu'à présent de preuve d'un lien organisationnel entre al-Qaïda et Ansar al-Charia".

"Al Qaïda n'a pas d'influence en Tunisie", et Al-Zawahiri "est une catastrophe pour l'islam et les musulmans", a rapidement mis au point Rached Ghannouchi, le leader d'Ennahda. Un peuple digne ne fait pas de R.Ghannouchi son héros et de Mezri Haddad son démon ». AFP.

 

 Voici maintenant le lien sur lequel vous trouverez la version revue et corrigée :    

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5i9xgivOWmqX3A6Pz_o1qCU1FMpew?docId=CNG.fd3c2e420135c56fe931668be3605cd9.f1&index=2

Nos confrères de tunistribune.com ont été les premiers à reprendre la version originelle de cette bien curieuse dépêche de l’AFP. En voici le lien :

http://www.tunistribune.com/le-peuple-ne-fait-pas-de-ghannouchi-son-heros-et-de-mezri-haddad-son-demon/21670.html

 

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