Sa diffusion en salle au début de l'été, à Los Angeles, n'a pas vraiment attiré les foules. Mais depuis sa traduction et sa diffusion sur internet, il a mis le feu aux poudres. Mardi, des manifestants ont déchiré un drapeau américain devant l'ambassade américaine au Caire, tandis qu'un groupe armé a attaqué le consulat américain à Benghazi, en Libye, et mis le feu au bâtiment, tuant l'ambassadeur américain
Le film à l'origine de ces violences, "Innocence of Muslims" ("L'Innocence des musulmans"), a été réalisé et produit par Sam Bacile, un promoteur immobilier israélo-américain de 54 ans originaire du sud de la Californie, qui affirme que l'islam est une religion de haine. "L'islam est un cancer", déclare Sam Bacile au Wall Street Journal. Dans ce film, le prophète Mahommet est dépeint comme un homme qui ne s'intéresse qu'aux femmes et à l'argent.
"Le film est politique. Pas religieux"
Sam Bacile précise qu'il l'a produit avec cinq millions de dollars levés auprès d'une centaine de donateurs juifs, qu'il a refusé d'identifier. Il assure avoir travaillé avec 60 acteurs et une équipe de 45 personnes pour réaliser en Californie, en trois mois, ce film de deux heures. "Le film est politique. Pas religieux", dit-il. Le long métrage a été défendu par le pasteur très controversé Terry Jones, qui s'est attiré de nombreuses critiques par le passé, notamment pour avoir brûlé un exemplaire du Coran et s'être résolument opposé à la construction d'une mosquée près de Ground Zero à New York. Le pasteur a précisé qu'il comptait montrer un extrait de 13 minutes du film, dans son église de Gainesville, en Floride.