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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 14:55

La police tunisienne viole aussi des hommes. Une pratique qui perdure manifestement dans la Tunisie d’après la Révolution.

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Radhia Nasraoui a une fois de plus lancé un pavé dans la mare. On apprendra ainsi que les violences sexuelles infligées par la police ne visent pas uniquement les femmes. Parce que selon elle, la police tunisienne viole aussi des hommes. Une pratique qui perdure manifestement dans la Tunisie d’après la Révolution.

Radhia Nasraoui a ainsi déclaré, le jeudi 27 septembre, sur la chaîne Nessma TV, qu’un homme a été violé par des policiers, au cours de cette semaine, dans la région de Gafsa. L’avocate a précisé que c’est la mère du jeune homme agressé sexuellement  à Gafsa qui s’est adressée à elle, regrettant que nulle suite n’ait été donnée à la plainte déposée par cette victime masculine.

Radhia_NasraouiCet acte de torture ne vise pas uniquement les activistes politiques a souligné la militante des Droits de l’Homme et fondatrice de l'Association de lutte contre la torture en Tunisie. En ce même jour, une vidéo d’une rare violence a circulé sur les réseaux sociaux, exposant un homme nu ligoté dans un bureau, avec, autour de lui des agents de police utilisant une matraque pour l’agresser sexuellement.

Et une autre affaire, celle d’Oussama Achouri, un jeune homme de 22 ans qui a déclaré avoir été violé par un policier le 12 mai 2011 refait surface sur les réseaux sociaux.

L’agression de la jeune fille et le viol commis à son encontre par deux agents de la «sécurité» relevant du poste de police des Jardins de Carthage semble avoir délivré la parole de toutes ces victimes jusqu’ici réduites au silence par la peur et l’humiliation.

Selon l’avocate Bochra Belhaj Hamida, «il y a un sentiment d'impunité chez les policiers». Devant le choc causé par cette affaire au niveau de l’opinion publique tunisienne et internationale, va-t-on au moins ne plus permettre ces dérives ? Rie n n’est moins sûr à en croire Me Belhaj Hamida qui souligne : «Il est trop tôt pour dire si cette affaire va changer les choses», précisant que «la question de la réforme de la police se pose toujours, il faut déterminer sur quelle base elle va se faire».

Manifestement, il ne s’agit pas uniquement d’un problème de commandement, ou de volonté politique. Ces actes de barbarie mettent à nu le dispositif sécuritaire tunisien et remettent en cause les fondations même de l’édifice. Les critères de recrutement, les méthodes de formation, la sélection des nouvelles recrues sont donc à revoir de toute urgence. mag&'

 

 

 

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